Coiffeuse scandinave de Carl Malmsten pour Bodafors en 1964. Comprenant trois tiroirs en façade dont un fermant à clé et un rangement à porte tambour sur le plateau. Surmontée d’un miroir inclinable.
Toutes les pièces vendues sur le site sont visibles dans notre showroom.
Année | 1964 |
État | Excellent. |
Dimensions | H. 70./120 cm. W. 86 cm. D. 55 cm. |
Matière | Acajou. |
Style | Classique Vintage |
Origine | Suède |
Fournisseur | Bodafors |
Carl Malmsten
Suède (1888–1972)
Le grand artiste du meuble suédois du XXème siècle que fut Carl Malmsten, étudie au Pahlmanns Institut et à l’Ecole d’études supérieurs de Stockholm jusqu’en 1908. Il suit aussi quelques cours d’économie à Lund en 1910. De 1910 à 1912, Malmsten fait un stage d’apprentissage chez l’ébéniste Per Jönsson, et entre 1912 et 1915, il étudie l’architecture et les métiers d’arts avec l’architecte Carl Bergsten.
En 1916, Malmsten ouvre son atelier à Stockholm et commence à travailler comme créateur de meubles et architecte d’intérieur. La même année, il remporte les premier et deuxième prix d’un concours pour le mobilier de l’hôtel de ville de Stockholm. L’année suivante ses meubles sont présentés à l’exposition Blanchs Konstsalon à Stockholm.
A la fin des années 1910 et dans les années 1920, Malmsten sera l’un des principaux designers d’avant-garde de Suède. Son travail, le plus souvent des versions modernes de meubles gustaviens, se distingue par sa simplicité fonctionnelle et sa clarté formelle. S’il ne nie pas la nécessité d’avoir une vision moderne du design, Malmsten estime tout aussi important de rester fidèle aux racines paysannes de l’art suédois, garantes à ses yeux de chaleur et de personnalité.
Alors que l’austérité de son mobilier annonce le mouvement moderne, il critique le modernisme abrupt et déshumanisant des bâtiments et des aménagements intérieurs présentés à l’Exposition de Stockholm en 1930 : « La modération dure. L’extrémisme lasse … de toute façon, il y a toujours de la place pour l’un des deux, et pour toutes les solutions entre les deux », assène-t-il. La même année que cette exposition décisive, il fonde l’atelier-école Malmsten à Stockholm, de toute évidence en réaction au fonctionnalisme pur et dur défendu par des confrères comme Erik Gunnar Asplund.
Designer et enseignant, il est aussi chef d’entreprise en sa qualité de propriétaire de Firma Carl Malmsten (à partir de 1933) et de Carl Malmsten AB (à partir de 1944). Malmsten a toujours défendu un design humaniste. A la fin des années 1960 et au début des années 1970, au crépuscule de sa vie, il dessine en collaboration avec son fils Vidar une collection de meubles répondant aux besoins particuliers des personnes âgées – des fauteuils à assise surélevée, à dossier droit et à accoudoirs qui se règlent, s’inclinent et se lèvent à volonté.
Malmsten a réalisé une sorte de synthèse entre les styles européens classiques, les traditions suédoises, et les formes simplifiées et fonctionnelles, en privilégiant toujours la production de qualité, l’élégance des proportions et l’utilité pratique. Il a ainsi développé un langage hybride, sur lequel le design suédois moderne allait s’épanouir. Et on peut dire que son message a été entendu par son jeune confrère, Bruno Mathsson.
Extrait de « Design Scandinave » de Charlotte et Peter Fiell, ed Taschen.